EN BREF
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Des experts de la santé, regroupant des sociétés savantes telles que CERES, ainsi que des associations de cardiologie, dermatologie, et d’autres spécialités médicales, se mobilisent pour plaider en faveur d’une médecine durable. Ils insistent sur la nécessité d’une transparence accrue concernant l’empreinte écologique des produits de santé, en préconisant des analyses de cycle de vie standardisées. Cette initiative vise à réduire l’impact environnemental des soins, qui représente plus de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Le syndicat des fabricants de dispositifs médicaux planifie également la publication d’un index durable pour évaluer ces dispositifs. L’objectif est de veiller à ce que toutes les entreprises et médicaments soient évalués équitablement, tout en appliquant des principes de sobriété pour limiter le gaspillage.
Le secteur de la santé, tout en étant essentiel pour le bien-être humain, représente également un défi majeur concernant son empreinte écologique. Afin de répondre à ce besoin pressant d’un équilibre entre soins et durabilité, un collectif d’experts de la santé a pris l’initiative de sensibiliser les acteurs à l’importance d’une approche plus respectueuse de l’environnement. Ce mouvement, soutenu par divers groupements du domaine médical, vise à transformer la manière dont les soins sont administrés et gérés, tout en intégrant des pratiques qui réduisent l’impact environnemental de chaque acte médical.
Une démarche collective vers la durabilité environnementale
Le collectif d’experts, qui inclut des sociétés savantes telles que CERES, ainsi que des organismes spécialisés en anesthésie, cardiologie et autres disciplines médicales, appelle à une transparence accrue concernant l’empreinte écologique des produits de santé. Les signataires de cette initiative soutiennent la nécessité d’établir des analyses de cycle de vie fiables et standardisées afin de mesurer l’impact environnemental des traitements médicaux. Cette exigence vise à donner aux praticiens les moyens de prescrire des soins qui allègent non seulement le fardeau pesant sur la santé humaine mais aussi sur notre planète.
Mesurer l’impact : une méthodologie en développement
En février dernier, une méthodologie unique pour évaluer l’empreinte carbone des médicaments a été publiée sur le site de la Direction Générale des Entreprises (DGE). Cette nouvelle approche permet de recenser toutes les émissions générées tout au long du cycle de vie d’un médicament, depuis sa conception jusqu’à son administration au patient. Paul Mirland, responsable de la transformation des entreprises du médicament, a décrit ce dispositif comme un moyen d’assurer que tous les médicaments similaires soient évalués sur des bases comparables. Cela représente une avancée significative dans le contexte de sensibilisation à l’impact environnemental du secteur de la santé.
Limitation des déchets et gaspillage
Les experts soulignent l’importance d’appliquer des principes de sobriété et de juste soin dans le cadre des activités médicales pour diminuer le gaspillage. En intégrant ces principes dans leur pratique quotidienne, les professionnels de la santé peuvent non seulement améliorer la qualité des soins, mais également contribuer à une utilisation plus rationnelle des ressources disponibles. Cela incluant la réduction de l’utilisation de dispositifs médicaux à usage unique, dont la production et l’élimination contribuent lourdement à l’empreinte carbone globale du système de santé.
Les chiffres alarmants de l’empreinte écologique du système de santé
Selon la feuille de route sur la planification écologique du système de santé publiée en décembre 2023, le secteur représente plus de 8 % des émissions de gaz à effet de serre en France, soit plus de 50 millions de tonnes d’équivalent CO2. Ce chiffre découle en grande partie des activités de soins qui, à elles seules, contribuent à environ 45 % de ces émissions, tandis que les médicaments et dispositifs médicaux représentent le reste. Ces données alarmantes soulignent l’urgence d’agir pour transformer le paysage médical vers un modèle plus respectueux de l’environnement.
Un index DM durable en perspective
Pour aller encore plus loin dans cette démarche, le syndicat des fabricants de dispositifs médicaux (Snitem) a annoncé le lancement d’un « index DM durable ». Ce projet vise à attribuer une note à chaque dispositif médical, basé sur un consensus entre industriels et acheteurs, afin d’évaluer leur impact environnemental. Cet index devrait être publié d’ici l’été prochain et représente une avancée significative pour améliorer la durabilité des dispositifs médicaux sur le marché.
Une approche intégrée pour l’avenir de la santé mondiale
La santé mondiale nécessite une approche intégrée qui combine à la fois les enjeux humains, environnementaux et animaux. Ce modèle, connu sous le nom de One Health, est crucial pour garantir un système de soins qui respecte non seulement les besoins des patients, mais aussi ceux de notre planète. La mise en œuvre de cette approche est reconnue par des organismes internationaux, et des efforts sont déployés pour avancer dans ce sens au sein des politiques de santé publique.
Les implications de cette démarche ne se limitent pas qu’à un impact environnemental. En intégrant ces valeurs, les professionnels de la santé peuvent également améliorer la relation de confiance avec les patients, qui sont de plus en plus conscients de l’importance des choix qu’ils font en matière de traitements. Une approche responsable et durable peut ainsi contribuer à une meilleure qualité des soins tout en préservant les ressources pour les générations futures.
Les enjeux financiers derrière une santé durable
La question du financement des systèmes de santé durable est cruciale. Les investissements dans des pratiques écologiques sont souvent perçus comme inaccessibles, alors qu’ils peuvent à long terme réduire les coûts opérationnels et améliorer l’efficacité des soins. Le développement durable est non seulement un moyen de protéger l’environnement, mais aussi une stratégie financière viable pour les systèmes de santé, permettant de générer des économies tout en améliorant l’accès aux soins.
Des initiatives telles que celles promues par le rapport d’investissement écologique 2024 de la CDPQ soulignent l’importance de l’engagement financier pour soutenir la recherche et l’innovation en matière de pratiques médicales durables. Cela permet non seulement de suivre le rythme des évolutions nécessaires, mais aussi d’encourager une transition vers un modèle qui favorise la santé des individus et de la planète.
Conclusion et perspectives d’évolution
Conscients des enjeux cruciaux concernant la santé des individus et de l’environnement, les experts de la santé commencent à unir leurs efforts pour promouvoir une approche plus durable dans le domaine médical. Les initiatives en cours pointent vers un avenir où la santé ne sera pas seulement perçue sous l’angle de la guérison, mais également comme un champ d’innovation responsable et respectueux de notre écosystème. En favorisant des pratiques médicales durables, enrichies par la transparence et la réduction des déchets, le secteur de la santé peut devenir un acteur clé dans la protection de notre planète.
Pour en savoir plus sur cette transition nécessaire et les différentes méthodologies mises en place, vous pouvez consulter différents articles en ligne, dont ceux liés à l’approche One Health, à la logistique verte ou aux stratégies d’adaptation face aux changements systémiques.
Pour des informations supplémentaires sur ces initiatives, n’hésitez pas à explorer les liens suivants : Analyse de cycle de vie des médicaments, Rapport d’investissement écologique 2024, Santé Mondiale 2030, One Health – WHO, Logistique verte, et Obligations écologiques et financement durable.

Des experts de la santé s’unissent pour promouvoir une approche plus durable
Un collectif d’experts en santé, incluant des sociétés savantes telles que le groupement CERES et diverses associations de spécialités médicales, appelle à une transformation profonde de la manière dont les soins sont dispensés. Leur message clé est simple : prioriser la durabilité pour l’environnement et la santé est devenu crucial.
Les signataires mettent l’accent sur la nécessité de transparence concernant l’empreinte écologique des produits de santé. Ils demandent des analyses en cycle de vie qui soient fiables et standardisées, afin de diminuer l’impact environnemental des soins médicaux. Cette démarche vise à rationaliser les consommations et à encourager des pratiques plus écoresponsables.
Une méthodologie récemment publiée par la Direction Générale des Entreprises (DGE) permet d’évaluer l’empreinte carbone des médicaments tout au long de leur cycle de vie. Paul Mirland, responsable de la transformation des entreprises du médicament, souligne l’importance de cette approche : elle permet une évaluation uniforme, garantissant que tous les médicaments équivalents soient mesurés selon les mêmes critères.
Dans le même élan, le syndicat des fabricants de dispositifs médicaux (Snitem) introduira prochainement un index DM durable, mettant en lumière l’impact écologique des dispositifs médicaux. Ce nouvel outil, élaboré en accord avec les industriels et les acheteurs, attribuera une note à chaque produit, renforçant ainsi la responsabilité de toutes les parties prenantes.
À l’échelle nationale, la santé représente une part significative des émissions de gaz à effet de serre. En effet, le système de soins en France est responsable de plus de 8 % des émissions, soit plus de 50 millions de tonnes d’équivalent CO2. Parmi celles-ci, près de 45 % proviennent directement des activités de soins, tandis que le reste est attribué aux médicaments et dispositifs médicaux. Cette situation souligne l’urgence d’adopter une approche plus verte dans le secteur de la santé.